Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ces textes.
Le cœur brisé sur les récifs de l’oubli
Frêle esquif ballotté par le doute et la peur
Guidé par l’éclat fugace d’espoirs indécis
Sitôt remplacé par une nuit sans lueurs
Perdu dans les brumes épaisses d’une cité spectrale
Hanté par les fantômes des quêtes inachevées
Condamné à errer à la recherche d’un idéal
Je suis le récit des bonheurs enfuis ou demeurés illusoires
la carte des chemins empruntés et restés sans issue
Les histoires inachevées et les propos dérisoires
Un livre offert attendant d’être enfin lu
Arrivé au crépuscule de la vie, que restera-t-il ?
Tel le pygargue majestueux porté par les courants
Je m’envole au gré de songes irrationnels
Dans le ciel embrumé de mon esprit fantasque
À travers les nuages des formes se révèlent
Créatures mystérieuses qui m’entrainent dans leur univers
Rivages chaotiques où les idées se brisent
Pensées vagabondes errant par delà les limbes
Emportées par une onde qui transcende les limites
Alors apparaît un monde où rien n’est impossible
Je suis l’arbre qui rejoint le ciel, le flot qui gronde et bouleverse
Le vent qui emprisonne, le feu qui se cherche
Un loup aux aguets tous les sens en alertent
Un aigle prêt à fondre sur sa proie
Je suis la terre et le ciel, l’eau et l’air, le roc et la poussière
Je suis la vie et la mort, l’amour et la haine, tout et son contraire
Vois ce tourbillon qui t’entraîne
Te bouscule et te malmène
Poursuite effrénée qui jamais ne cesse
Faite d’espoir, d’illusion, de promesse
Poussière d’infini glissant entre tes doigts
D’hier à demain, elle se moque de toi
Tu voudrais la saisir, l’apprivoiser
Mais elle fuit toujours hors de portée
Silice dorée qui lentement s’écoule
Indifférente aux mouvements de la houle
Aux étoiles filantes se mourant dans l’oubli
À l’éclat fugace qui sitôt s’évanouit
Cesse ta course folle toi qui veux exister
Laisse filer le temps et son lot de regrets
Même en te hâtant tu ne pourras le rattraper
Capture le présent et laisse-le t’emporter
Sois le vent qui chasse les nuages
La brise qui gonfle les voiles
La tempête qui repousse les ténèbres
Sois la lueur dans l’obscurité
Le soleil qui éclaire le chemin
Le brasier purificateur, le feu de joie
Sois une palette de couleur
Un arc-en-ciel éblouissant
Que tous s’émerveillent en te regardant
Sois l’enfant qui vient de naître
Le vieillard prêt à disparaître
Le mendiant, le baroudeur, le poète
Sois l’oiseau porté par les courants
Le chaton qui s’endort en ronronnant
L’étalon lancé au grand galop
Sois les notes d’un air entrainant
Une danse endiablée, une douce ballade
Une symphonie, un requiem, un opéra
Sois une pensée, un poème, une ode
Une épopée, une galéjade, une pantomime
Des mots qui chantent et qui transportent
Sois tout et rien à la fois
Le grain de sable, la goutte d’eau, la poussière
Le néant d’où naîtra l’univers
Rêveuse et impatiente, je l’attends
Je sens ses bras qui m’enlacent tendrement
Frissons exquis que tout mon être appelle
Douce chaleur qui crescendo m’envahit
Abandon à ce bonheur tant désiré
Je m’ouvre et en mon temple je l’invite
Pour, ensembles, partager cette extase
Moment sublime où plus rien n’existe
Ivresse de deux corps qui s’unissent
Pour s’élever vers des cieux infinis
Fusion de deux êtres qui se sont retrouvés
Vibrant à l’unisson de l’amour céleste
Recherche d’un absolu que nous avons perdu
Et que durant ces merveilleux instants
Nous avons le sentiment de retrouver
Un jour, une douce vision l’interpelle
Un attrait qui tout de suite l’appelle
Et il ne peut la laisser s’échapper
Au risque de le regretter à jamais
Une rencontre, un émoi, il est troublé
Le cœur s’affole et se met à vibrer
Espérant qu’autre chose puisse exister
Mais à contrecœur, il doit renoncer
Destin cruel qui les a rapprochés
Les entrainant sur des chemins opposés
Retrouvailles et cœur qui hélas s’égare
Amour, amitié, un gouffre les sépare
Vérité reniée, rêves irraisonnés
Envie d’étreintes, d’extase et d’union
Désir de vivre simplement sans question
Sentiments impossibles à oublier
Il aimerait la serrer dans ses bras
Découvrir son corps, s’oublier en elle
Mais il ne trouve qu’une amitié réelle
Illusion qui ne le comblera pas
Songes enjôleurs dont les nuits sont peuplées
Mais qui au réveil s’évanouissent
Idéal recherché, hors de portée
Désirs inassouvis, éternel supplice
Elle restera son rêve inaccessible
Visions obsédantes qu’il doit chasser
Aller de l’avant et continuer
Pour retrouver un bonheur possible